Se mettre à son compte
Vous avez décidé de vous mettre à votre compte en toute indépendance ?
Sachez que les formalités à entreprendre diffèrent selon le statut juridique choisi pour votre projet.
En effet, que vous souhaitiez devenir auto entrepreneur ou bien créer une société, diverses démarches sont à effectuer avant de vous lancer.
Il existe également de nombreuses aides pour accompagner les professionnels.
Voici dans ce guide les différents statuts pour se mettre à son compte.
Notre article vous informe également sur les dispositifs d'aide existants pour lancer votre projet de création d'entreprise.
Les statuts pour se mettre à son compte
Comment se mettre à son compte ?
En France, il existe de nombreux statuts pour les personnes qui souhaitent être leur propre patron :
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La micro entreprise ;
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La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle sasu ;
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L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée eirl ;
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L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée eurl ;
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Le portage salarial.
Face à autant de possibilités, voici une présentation de chaque statut, quelque que soit les secteurs d'activité comme le commerce ou l'artisanat pour vous aider dans votre choix.
La micro entreprise pour un auto entrepreneur
La micro entreprise est une entreprise individuelle avec un régime micro social spécifique qui permet d'éviter les questions de planning ou de congés payés.
Ce régime exige peu de démarches, permettant ainsi à un micro entrepreneur de très vite se mettre à son compte.
Un des principaux avantages de cette démarche de création est la franchise de TVA et l'option de prélèvement libératoire de l'impôt sur le revenu.
Par ailleurs, la comptabilité et la tenue de comptes d'une micro entreprise est d'une grande simplicité avec seulement la mise à jour d'une livre de recettes et un registre d'achats.
De plus, les versements de salaire ne sont pas déductibles du bénéfice de la micro entreprise.
Enfin, un auto-entrepreneur est obligé de détenir un compte bancaire consacré à ses activités.
La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU)
La sasu est société qui se compose d'un associé unique, d'où son nom d'unipersonnelle.
Les bénéfices acquis par la société ne sont pas soumises à l'impôt sur le revenu mais à l'impôt sur les sociétés.
Cependant, l'entrepreneur peut choisir l'option de l'impôt sur le revenu pendant cinq ans.
L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)
L’EURL est une entreprise qui est composée d’un seul associé qui prend seul les décisions au quotidien.
Ainsi, les entrepreneurs qui le souhaitent peuvent se mettre à leur compte en société.
La création d'entreprise eurl a donc des avantages. Ses bénéfices sont soumis à l'IR avec une possibilité de choisir l'impôt sur les sociétés.
Cette option permet alors la déduction des revenus du chef d'entreprise sur les bénéfices imposables.
L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL)
Le statut de L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) permet à un entrepreneur de profiter de certains avantages de l'eurl tout en conservant le fonctionnement d'une entreprise individuelle.
Ainsi, l'entrepreneur peut bénéficier d'une responsabilité limitée au montant des biens rattachés à son activité.
De plus, l'eirl permet à un entrepreneur de choisir un régime fiscal soumis à l'impôt sur les sociétés pour l'imposition des bénéfices.
Le portage salarial
Le portage salarial est un système permettant de profiter des avantages du statut de salarié tout en étant à son compte.
Ainsi, l'entrepreneur conserve grâce au portage salarial son statut salarial et donc ses droits à la retraite, sa couverture sociale et un droit à la formation pour développer certaines compétences.
Dans le cadre d'un portage salarial, la société est responsable de la gestion de la comptabilité et de l'administratif.
En contrepartie, la société touche une commission sur le chiffre d'affaires.
Quelque soit la statut choisi, les professionnels doivent monter un dossier comportant des documents obligatoires pour créer son entreprise.
Étude de marché et business plan avant de se mettre à son compte
Avant de créer son entreprise, plusieurs étapes sont à prendre en considération : l'étude de marché et le montage d'un business plan.
Effectuer une étude de marché est une étape permettant de déterminer si sa recherche et son idée de projet d'entreprise est rentable.
Pour réaliser cette étude de marché, il faut prendre en compte :
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La nature de l'offre : les prestations de services proposées par son activité ;
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La clientèle et les partenaires auxquels s'adresse chaque service ;
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La stratégie commerciale mise en place par la future entreprise ;
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L'élaboration d'un budget en prévision.
Ensuite, un entrepreneur qui a une idée précise de projet pour son entreprise doit passer par une seconde étape : la constitution d'un business plan.
Un business plan présente son idée de projet deconstitution d'une entreprise à de futurs investisseurs et montre sa motivation.
Le business plan doit contenir :
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Une introduction pour présenter le projet ;
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La présentation du produit ou du service proposé par une entreprise ;
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La présentation de la stratégie commerciale ;
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L’étude de marché ;
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Le prévisionnel financier des différentes activités.
Une fois ces étapes franchies, les professionnels qui veulent se mettre à leur compte peuvent alors profiter d'aides pour monter leur entreprise.
Les aides pour se mettre à son compte
De nombreuses aides ont vu le jour afin de venir en aide à un entrepreneur et à tout auto entrepreneur pour créer leurs entreprises ou micro entreprises.
Comment se mettre à votre compte grâce aux aides ?
Le dispositif Nacre
Le dispositif nacre est un système d'aide qui soutient et accompagne un demandeur d'emploi.
Il l'aidedans son projet de création ou reprise d'une entreprise au niveau administratif et financier.
Cet accompagnement dure au moins 3 ans et a comme objectifs :
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L’acquisition d’un financement sous forme d’un prêt à taux zéro ;
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Le soutien d'un opérateur d'accompagnement.
Afin de pouvoir bénéficier de ce cumul, il faut déposer un dossier de demande auprès des autorités de la région dans laquelle se trouve le demandeur.
Une fois que le dossier de demande est validée, l'entrepreneur bénéficiant du dispositif signe un contrat d’engagement.
L’Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise (ACCRE)
Parmi les solutions d'aide, l’acre est un dispositif ouvert à toute personne souhaitant créer ou reprendre une entreprise.
L'acre permet donc de bénéficier d'une exonération des cotisations sociales durant la première année de son activité.
Un entrepreneur doit être :
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Un demandeur d’emploi non indemnisé inscrit à Pôle emploi ;
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Une personne qui bénéficie d'une allocation de solidarité spécifique ou du RSA ;
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Une personne majeur de moins de 26 ans ;
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Une personne handicapée de moins de 30 ans ;
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Une personne ayant signé un contrat d’appui au projet d’entreprise ;
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Une personne débutant la fondation ou la reprise d'entreprise dans un quartier sensible ;
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Un travailleur indépendant assujetti au régime des micro entrepreneurs ou n'étant pas auto entrepreneur ou micro entrepreneur ;
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Un employé renvoyé d'une structure en dépôt de bilan.
Les créateurs et repreneurs d'entreprises doivent exercer des métiers, des prestations de service et une activité économique industrielle commerciale artisanale, agricole ou libérale.
l’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE)
Un demandeur d'emploi peut aussi, en complément de l'acre, bénéficier des autres aides comme l'arce (Aide à la reprise ou à la création d'entreprise).
L’ARCE est une aide qui donne à un entrepreneur la possibilité de toucher une partie de ses droits à l’indemnisation et donc lesallocations chômage sous forme de capital social.
Ainsi, il reçoit 45% du montant global de ses droits aux allocations chômage en deux versements :
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Un effectué au moment de la constitution de l'entreprise ;
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Le deuxième 6 mois plus tard.