Gérer mon entreprise
Devenir dirigeant d'entreprise ou micro entrepreneur, c'est lancer la création et gérer son entreprise.
Même s'il y a une multitude de choses à faire, la clé de la réussite est avant tout l'organisation.
La gestion et le pilotage d'une entreprise ou d'une société comprend bien sûr la comptabilité mais aussi anticiper les prélèvements des impôts et des diverses taxes propres à toute activité professionnelle.
Les entrepreneurs et les micro entrepreneurs doivent également protéger leurs entreprises en souscrivant à diverses assurances professionnelles. Ils doivent aussi savoir organiser leurs ressources humaines.
Retrouvez dans cet article toutes les informations à connaître dans cette thématique pour une bonne gestion de son entreprise au quotidien après sa création.
La gestion des ressources humaines
Après la création, un chef d'entreprise doit tout d'abord pour le lancement et le pilotage de son entreprise organiser et gérer le fonctionnement de son personnel et de son activité.
Cela passe notamment par l'embauche de salariés. Il doit donc prévoir le coût que ces emplois vont générer dans son budget déterminé dans son business plan.
Ainsi, il doit définir le salaire de chacun des employés en fonction de la nature de son activité.
Une embauche passe ensuite par un établissement du contrat de travail, de la fiche de paie, la tenue d'un registre du personnel et la déclaration sociale.
La comptabilité de mon entreprise
Une fois qu'une activité démarre, la comptabilité d'une entreprise est le pilier central de la gestion d'une société. C'est pour cette raison que cela entraîne des obligations comptables.
En effet, cela permet de bien gérer sa trésorerie et les recettes générées par les activités.
Pour ce faire, le dirigeant peut être accompagné par un expert comptable qui grâce à un logiciel comptable peut lui apporter son expertise pour la gestion de sa trésorerie et du compte bancaire de l'entreprise.
Par ailleurs, ces obligations vont dépendre du régime fiscal de la société. Il existe quatre régimes en terme de fiscalité :
-
Le régime du micro entrepreneur ;
-
Le régime des bénéfices non-commerciaux ;
-
Le régime réel simplifié et normal pour les BIC (bénéfices industriels et commerciaux).
Enfin, la tenue de la comptabilité d'une entreprise passe par différentes formalités : le suivi des devis et factures, la facturation des clients et la déclaration du chiffre d'affaires pour un micro entrepreneur.
Le suivi des devis et des factures
L'entrepreneur doit gérer son chiffre d'affaires. Il doit donc établir un devis et une facture pour ses clients pour les achats.
Il doit bien sûr être disponible si le client a des questions à lui poser ou des conseils à demander à propos de certains produits ou services. Cela permet d'établir une relation de confiance.
Par ailleurs, l'entrepreneur doit aussi de faire connaître auprès du comptable du client pour une relation professionnelle transparente.
De plus, cela permet de régler plus rapidement des situations de relance de facture par exemple pour ne pas perdre de chiffre d'affaires.
La comptabilité d'une micro entreprise
Même si la gestion comptable d'une micro entreprise est plus souple, le micro entrepreneur à la tête de la structurea quand même des obligations de gestion.
Il doit notamment effectuer un établissement des factures, la tenue d'un livre des recettes et d’un registre des achats, la déclaration mensuelle ou trimestrielle des recettes encaissées pour la gestion de son chiffre d'affaires.
La facturation des clients de la micro entreprise
Pour tout service ou prestation, un micro entrepreneur doit établir des documents que sont les factures.
Les factures doivent contenir des mentions obligatoires :
-
Le nom du micro entrepreneur et de son client ;
-
Le numéro d’identification à la TVA ;
-
Le numéro de la facture et la date de sa création ;
-
Le nombre et le prix hors TVA des produits et services vendus ;
-
Le taux de TVA applicable et son montant ;
-
Le montant total à payer hors taxes (HT) et toutes taxes comprises (TTC) ;
-
Les modalités de paiement : virement sur un compte bancaire, chèque ;
-
Le taux des pénalités en cas de retard de paiement.
Le livre des recettes et le registre des achats
Un micro entrepreneur doit tenir à jour un livre des recettes et un registre des achats.
le livre de recettes doit indiquer :
-
Le détail des recettes au quotidien ;
-
Le nom des clients ;
-
Le montant des virements sur le compte bancaire de l'entreprise ;
-
Le moyen de paiement de chaque vente.
Sur le registre des achats, il est nécessaire de mentionner pour chaque achat :
-
Le prestataire concerné ;
-
La date de l’achat ;
-
La modalité de règlement.
La déclaration du chiffre d'affaires de la micro entreprise
Le micro-entrepreneur doit effectuer une déclaration de ses recettes de manière mensuelle ou trimestrielle.
Ainsi, il s'acquitte des cotisations sociales et en fonction de sa situation, du versement fiscal libératoire de l'impôt sur le revenu.
Le micro entrepreneur peut effectuer ces formalités sur le site internet de l'Urssaf en créant un compte.
Ensuite, le chef d'entreprise doit déclarer au centre des impôts le montant total annuel de ses recettes.
Souscrire une assurance pour une entreprise
Le chef d'entreprise doit aussi souscrire à des assurances pour la protection de son entreprise.
Il existe des assurances qui sont obligatoires comme la responsabilité civile professionnelle ou RC Pro ou l’assurance décennale.
L'entrepreneur peut aussi si besoin souscrire à d'autres assurances qui sont elles facultatives comme l’assurance contre les pertes d’exploitation ou l’assurance multi risques.
Les impôts et les taxes
Les entreprises sont généralement assujetties à la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). La TVA est une taxe sur la consommation que l'entrepreneur doit collecter.
Cette taxe doit être facturée aux clients avec une majoration du tarif au taux applicable. Les taux de TVA applicables varient selon le produit ou les services vendus : 20 %, 10 % ou 5,5 %. Une fois collectée, la TVA doit être reversée à l'État.
Par ailleurs, la TVA s'applique à partir d'un certain seuil du chiffre d'affaires. Sinon, les entreprises sont exonérées de TVA. On parle de franchise en base de TVA. Doit alors apparaitre sue la facture la mention "TVA non applicable, article 293 B du CGI".
Par ailleurs, une entreprise peut être assujettie à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés. Selon la forme juridique de l'entreprise, le gérant peut aussi choisir entre ces deux solutions d'imposition.
Enfin, les entrepreneurs doivent régler la cotisation foncière des entreprises ainsi que la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) dans le cas de grosses structures.
La protection de la marque d'une entreprise
La marque d'une entreprise constitue son identité propre. Elle peut se traduire au travers du nom ou d'un logo.
L'entrepreneur doit la protéger afin d'éviter toute utilisation frauduleuse comme une usurpation d'identité ou de la contrefaçon.
Dans ce cas, le dirigeant doit s'adresser à l’INPI (institut national de la propriété industrielle) s'il a besoin de protéger sa marque. Il a la possibilité de déposer un dossier en ligne sur le site de l'institut.
Pour des informations complémentaires, il existe des sites en ligne vers lesquels les entrepreneurs peuvent se tourner. Ils y trouveront des conseils de gestion comptable et de fiscalité.
Crédit photo : mohamed_hassan-Pixabay /