Comparatif Micro entreprise vs SASU
La SASU, société par actions simplifiée unipersonnelle et la micro entreprise sont deux formes juridiques spécifiques.
Chaque statut juridique va permettre à un entrepreneur la création de la SASU ou auto entreprise seul.
Cependant, une SASU et une micro entreprise présentent des différences à plusieurs niveaux.
Quel statut choisir entre la SASU et l'auto entreprise ?
Quel statut choisir : les avantages et inconvénients d'une SASU
Une SASU est une société par actions simplifiée unipersonnelle.
Elle est la forme juridique la plus demandée par les entrepreneurs. En effet, elle comporte plusieurs atouts.
Toutefois, certains désagréments comme le coût élevé de la création sont également à prévoir.
Les avantages d'une SASU
Les atouts de la SASU reposent surtout sur la flexibilité de fonctionnement.
Lors de la création d’une société, l’étape indispensable est la rédaction des statuts.
Les statuts d'une entreprise sont toutes les modalités qui encadrent l'organisation de l'entreprise. Ils nécessitent une mise à jour en cas de changement.
Un fonctionnement souple
L'un des principaux atouts de la SASU est la flexibilité dont l'associé unique dispose pour l'organisation de son entreprise comme pour une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée).
En effet, un dirigeant peut pour son projet organiser son entreprise en fonction de ses besoins.
Par ailleurs, il a la possibilité d'exercer la fonction de président. Il peut être une personne physique ou une personne morale et détenir des actions sans montant minimal de capital social.
Donc l'organisation est beaucoup moins rigide en comparaison avec une autre forme de société comme une sarl par exemple.
Dans une SASU, la responsabilité de l’associé unique est limitée au montant de ses apports au capital social de la société.
Donc, en cas de pertes de chiffre d'affaires, le patrimoine personnel du gérant est protégé d'éventuels créanciers comme les banques.
Donc la société permet la séparation entre les biens personnels et les biens professionnels du dirigeant.
Le régime social
Créer une SASU permet au dirigeant d'avoir le statut d'assimilé salarié rattaché à l’URSSAF s'il touche une rémunération.
Il dispose donc d'une protection sociale importante, ce qui entraîne des cotisations sociales également plus élevées.
Il est affilié au régime général de la sécurité sociale. Il bénéficie donc des mêmes droits de couverture sociale qu'un salarié sauf pour l'assurance chômage.
Enfin, sachez que si le dirigeant ne touche aucune rémunération provenant de l'activité de sa société, il peut, s'il y a droit, toucher des allocations chômage.
Par ailleurs, un SASU peut être transformée en SAS si le dirigeant souhaite faire entrer des associés au capital.
Les inconvénients de la SASU
La création d’une SASU peut toutefois présenter quelques désagréments pour les personnes qui font ce choix de projet.
Les inconvénients de la SASU sont des dépenses importantes de création ainsi que des contraintes pour la gestion comptable et administrative.
Les dépenses liées à la création sont assez élevées. Les principaux frais comprennent le coût de l'immatriculation de l'entreprise.
Enfin, la SASU est dans l'obligation de tenir une comptabilité à jour. Toutes les opérations financières issues de ses activités doivent être enregistrées.
Le dirigeant doit donc consigner par écrit tout crédit ou débit. Les dettes doivent également être renseignées.
La fiscalité de la SASU
Lors de sa création, la SASU est attachée de fait à l’impôt sur les sociétés.
Les bénéfices de l'entreprise sont donc imposés au taux normal de l’impôt sur les sociétés, compte tenu de la loi Travail de 2017.
La rémunération du gérant sera donc assujettie dans la catégorie des traitements et salaires.
La SASU a comme option de pouvoir choisir temporairement le régime de l' impôt sur le revenu pour une durée de 5 ans au maximum.
Les bénéfices des auto entreprises sont ainsi imposés directement au nom de l’associé unique.
Les conditions à prendre en compte pour que la société puisse choisir cette option sont que :
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Son activité principale doit être commerciale, industrielle, agricole, artisanale ou libérale;
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L'entreprise ne pas être cotée en bourse ;
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La société doit exister depuis moins de 5 ans ;
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L'entreprise doit se composer de 50 salariés au maximum ;
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La société doit faire un chiffre d'affaires annuel ou un total de bilan inférieur à 10 millions d'euros.
Si le dirigeant fait le choix de cette option de l'impôt sur le revenu, il doit remplir le formulaire M0 si la démarche est faite au moment de la création.
Quel statut choisir : les caractéristiques d'une micro entreprise
La micro-entreprise est un régime fiscal et un régime micro social simplifié.
Ce statut juridique offre donc à un auto entrepreneur quelques avantages.
Les micro entrepreneurs disposent de formalités de création d'entreprise simplifiées, d'un fonctionnement souple et d'un régime micro fiscal intéressant.
Les avantages d'une auto entreprise
Les formalités de création d'une auto entreprise sont rapides à suivre pour les micro entrepreneurs.
En effet, à la différence d'une création de sociétés, il n'y a pas de statuts à rédiger ni de publication d'annonce légale à faire.
Donc la partie administrative du régime micro entreprise est d'une grande simplicité.
Il suffit juste pour le micro entrepreneur de constituer un dossier qui une fois déposé au centre de formalités des entreprises, est enregistré.
Il est donc possible pour les auto entrepreneurs de créer leur structure rapidement sur un site juridique en ligne ou en faisant parvenir leur dossier au greffe du tribunal de commerce.
Le micro entrepreneur seul à la tête de son entreprise prend l'ensemble des décisions et mène la gestion seul de son activité.
Il dispose donc avec le statut de micro entrepreneur d'une liberté totale, à la différence d'un dirigeant qui travaille avec plusieurs associés.
De plus, ses obligations comptables sont simplifiées. Il n'a pas à établir un compte de résultat et un bilan de ses activités.
Les inconvénients du statut juridique auto entrepreneur
Parmi les inconvénients majeurs de ce statut figure le champ d’application.
L’accès au statut d'auto entrepreneur n’est pas toujours possible.
Pour pouvoir opter pour le régime de la micro entreprise, il faut que le seuil de chiffre d’affaires exigé soit respecté.
De même, ce statut n’est pas adapté si l’entreprise a engagé d’importants investissements et selon la nature de son activité.
Comme le calcul du bénéfice et des cotisations sociales s’effectue suivant un forfait, cela peut pénaliser en cas de dépenses significatives.
Par ailleurs, la perception d’impôt et des cotisations est automatique dès l’encaissement des recettes.
De plus, contrairement aux autres types d’entreprises, l’amortissement des biens investis avec l'auto entreprise n’est pas non plus envisageable.
La fiscalité d'une auto entreprise
Un auto entrepreneur est assujetti au régime fiscal commun. Néanmoins, il peut opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu.
Dans ce cas, un auto entrepreneur doit indiquer le montant de son chiffres d'affaires sur sa déclaration de revenus.
De plus, un abattement forfaitaire est effectué en fonction du montant du chiffre d'affaires réalisé par le micro entrepreneur :
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Activités d’achat et revente : 71 % ;
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Autres activités relatives aux BIC : 50 % ;
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Bénéfices Non Commerciaux ou BNC : 34 %.
Quel statut choisir entre SASU ou auto entrepreneur ? Pour faire un choix, il est possible de faire appel à des professionnels (expert comptable, avocat) qui sauront vous accompagner.
Un expert comptable vous guide sur l'aspect juridique du statut d'auto entrepreneur et du statut d'associé unique de SASU.